Aller au contenu

Traumavertissement sur l’alcool

— Ce texte risque de vous causer du stress et de l'anxiété!

Nous croyions pouvoir boire 15 verres de vin par semaine sans problèmes.
Il semble que c’était faux.
Si nous buvons plus de deux verres de vin par semaine nous sommes à risque de mort par cancer.
Par 7 cancers…

Rapport final du Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substance (CCDUS).

Le CCDUS dit avoir trouvé 5915 études sur l’alcool et la santé dans des bases de données, mais n’en a retenu que 16. «Au final, 16 revues systématiques répondaient à tous les critères du projet».  Les autres études ont été jugées non pertinentes.

Deux études portaient sur les accidents de la route et autres accidents volontaires ou involontaires et les 14 autres sur 7 types de cancer et autres maladies.

À partir de ces études, les chercheurs du CCDUS ont établi des tableaux de risques de maladies et de blessures. Après 1 verre de vin, il y a un risque accru de 3,7 % de tuberculose; après 3 verres c’est 11,4 %; après 7 verres c’est 26,3 % après 14 verres c’est 64,1 % et après 35 verres c’est un risque de 233,3 %. Et ainsi de suite pour plusieurs maladies, cancers et accidents. Des chiffres très précis au dixième de pourcentage!

Toutefois, ils notent qu’il y a peu de risques pour le diabète sucré et un risque négatif (donc gain) pour les accidents ischémiques cérébraux (AVC) et les hémorragies cérébrales jusqu’à un peu plus de 7 verres par semaine.

Les risques de tumeurs malignes augmenteraient de 0,8 % à 5,1 % dès le premier verre pour 7 types de cancers.

Conclusion et recommandations du CCDUS: il ne faut pas boire d’alcool, sinon pas plus de deux verres par semaine.

On est donc passé de 15 à 2. Deux verres autant pour les hommes que pour les femmes.

C’est tout un choc. Le CCDUS aurait dû émettre un avertissement — un traumavertissement — avant la publication de son rapport. Et les médias auraient dû en faire autant comme nous le suggère la mode woke du moment.

L’alcool et ces chercheurs seraient toxiques

«Si la stigmatisation est mauvaise, alors la construction de la stigmatisation est problématique. Pourtant, ils n’ont aucun problème à faire avancer un programme qui double la stigmatisation de la consommation d’alcool. Dans ce calcul, le CCDUS est toxique.»

Dan Malleck, prof. Science de la Santé, Université Brook, sur Twitter.

Si l’alcool est toxique, le CCDUS l’est aussi, selon le professeur Dan Malleck. Ce spécialiste des règlementations sur l’alcool est très critique envers le CCDUS. Cité par le journal britannique The Guardian, il dit que :

«Ce type de recherche marginalise souvent d’autres considérations de santé et de bienêtre liées à l’alcool.

Leur travail consiste à trouver le mal.

Avec leur travail en tant que Centre canadien de lutte contre l’alcoolisme et les dépendances aux substances, il n’y a pas de place là-dedans pour considérer qu’il pourrait y avoir des avantages. »

Il dit donc que ces directives sont «irresponsables» et risquent de créer «de l’anxiété et du stress» chez les Canadiens qui se considéraient jusqu’à maintenant comme des buveurs modérés, mais dont on dit aujourd’hui qu’ils sont dans une catégorie «à haut risque» de mourir plus rapidement.

Scientifique ou idéologique

En effet, les auteurs du rapport du CCDUS ne tiennent pas compte des bienfaits possibles de la consommation du vin. Des bienfaits qui peuvent être psychologiques, antistress, calmants, sociaux, familiaux, etc.

Ces chercheurs de culture anglophone ne tiennent pas compte de l’importance du vin dans la vie sociale, culturelle, religieuse, familiale, amicale et alimentaire des Canadiens et plus particulièrement des Québécois.

Dans un article publié dans le Hamilton Spectator, le professeur Malleck disait que :

«Les recherches qu’ils utilisent ignorent également le plaisir, le soulagement du stress et la collégialité associés à l’alcool. Aucune de ces choses ne fait partie de leurs calculs.

Nous ne sommes pas seulement des machines avec des entrées et des sorties de produits chimiques ou de nutrition. Nous existons réellement dans un espace social. Et cela a un impact significatif sur notre santé. Leur étude est basée sur l’idéologie, pas sur la science.»

De plus, les chercheurs ne font pas la différence entre les types d’alcool. Ils ne tiennent pas compte du fait que le vin, généralement consommé lors de repas, est ingéré plus progressivement qu’un shooteur de gin.

L’alcool, l’éthanol est métabolisé principalement par le foie et transformé en éthanal (acétaldéhyde). Ce dernier plus toxique encore est transformé en acide acétique et autres produits moins toxiques par une enzyme l’acétaldéhyde déshydrogénase.
L’élimination rapide de la toxine dépend donc de la quantité d’éthanol absorbé, de sa vitesse, de sa durée et de la quantité de cet enzyme (variable d’une personne à l’autre) dans l’organisme.

«Le corps ne peut métaboliser qu’une certaine quantité d’alcool par heure, et cette quantité varie en fonction de facteurs tels que la taille du foie, la masse corporelle et les enzymes du corps humain. Certaines personnes peuvent décomposer l’alcool plus rapidement que d’autres

Yvette Brend · CBC New

Est-ce que ce rapport et ses recommandations seront pris au sérieux? Que feront les gouvernements? Si c’est sérieux, ils interdiront les publicités sur l’alcool et imposeront un avertissement «danger» sur les bouteilles.

Fin du traumavertissement !
La lecture de ce texte ne vous donnera pas plus de points sur votre carte SAQ Inspire.

___________

Étiquettes: