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Gallo et Constellation acceptent de rembourser leurs clients trompés

Les deux géants du vin aux États-Unis Gallo et Constellation acceptent finalement de payer deux millions de dollars pour rembourser des clients victimes de la fraude du faux pinot noir du Languedoc.

Les deux compagnies avaient acheté du faux pinot noir de la coopérative Sieur d’Arques de 2005 à 2008. Le vin était en fait un mélange de merlot et de syrah beaucoup moins chers que le pinot.

Les dirigeants américains se disaient au début victimes de Sieur d’Arques dans cette affaire.

Près de 8000 consommateurs américains ne les ont pas crus et ont intenté une action collective. Gallo et Constellation acceptent donc de rembourser.

Les vins en question étaient de Gallo: Red Bicyclette (2005), Redwood Creek (2005-07), Turning Leaf (2006); de Constellation: Farallon (2006), Rex Goliath (2005-08), Talus (2005-07) ainsi que le Woodbridge de Robert Mondavi dans les millésimes 2005 à 2008.

Après le succès du film Sideways, la demande pour le pinot était devenue très forte aux États-Unis.

L’équivalent de plus de 20 millions de bouteilles de faux pinot noir du Languedoc ont ainsi été vendus, soit plus que toute la production de pinot noir de tout le Languedoc. C’est cette exagération des quantités qui avait éveillé les soupçons d’un douanier français.

Les dirigeants de Sieur d’Arques et leurs complices ont déjà été condamnés en 2010 et en 2011 à des amendes légères compte tenu des bénéfices réalisés dans cette magouille. Soit des amendes de 150 000 euros pour des gains évalués a 1,3 million d’euros.

Au Québec, il est apparu en mars 2010, un vin étiqueté Beringer Pinot noir vin du pays d’Oc produit des États-Unis à 19,95 $. La SAQ nous a alors dit qu’il n’y avait pas de rapport avec le faux pinot noir du Languedoc importé en Amérique. Les 1920 bouteilles ont été retirées des rayons après quelques semaines. (Un vin de pays d’Oc, produit des États-Unis

La directrice d’InterOc, Florence Barthès, déclare au journal Midi Libre que «le marché du vrac sur les États-Unis s’est totalement effondré. Nous avons perdu environ cent mille hectolitres. L’image de la région est durablement affectée.»

  Historique de l’affaire ici