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Permettre aux commerces d’alimentation de vendre l’ensemble des vins

La Fédération des chambres de commerce du Québec demande au gouvernement de permettre la vente des vins et spiritueux dans les commerces d’alimentation.

«Le gouvernement devrait permettre aux commerces d’alimentation de petite, moyenne et grande surface de vendre l’ensemble des vins et spiritueux, à leur discrétion, plutôt que d’être limités à une gamme de vins comme c’est le cas actuellement», dit le mémoire présenté hier à la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise et à la Commission de révision permanente des programmes.

Actuellement, les commerces d’alimentation ne peuvent vendre que le vin acheté en vrac et embouteillé dans les usines québécoises, ce qui empêche l’achat de produits de meilleure qualité.

«Cette ouverture de la distribution au détail amènerait la SAQ à rationaliser son réseau de succursales, d’où des économies appréciables», dit la fédération.  «En même temps, le nombre de points de vente augmenterait, au bénéfice des consommateurs.»

Ce qui ferait en sorte que «les consommateurs paieraient le même prix pour les vins et spiritueux, mais la SAQ et son actionnaire ferait plus d’argent», selon la fédération.

La fédération dit que «la SAQ expérimente déjà ce concept à une échelle réduite;» et propose «d’aller nettement plus loin dans cette voie.»

Voici l’extrait du mémoire de la Fédération des chambres de commerce du Québec qui concerne la SAQ.

«Distribution de vins et spiritueux – Le commerce de l’alcool doit demeurer une source de financement pour l’État. Notre objectif : accroître les revenus pour le gouvernement sans pour autant augmenter le prix pour les consommateurs. Pour ce faire, il est possible de réaliser des économies sur le plan de la distribution au détail de vins et spiritueux. Pour ce faire, le gouvernement devrait permettre aux commerces d’alimentation de petite, moyenne et grande surface de vendre l’ensemble des vins et spiritueux, à leur discrétion, plutôt que d’être limités à une gamme de vins comme c’est le cas actuellement. Le coût de distribution au détail dans les commerces d’alimentation du secteur privé est significativement inférieur au coût du réseau de succursales de la SAQ, notamment en raison des conditions de travail hors normes dont bénéficie le personnel en succursale par rapport à la moyenne du commerce de détail. En Europe et dans plusieurs juridictions, les vins et spiritueux sont vendus dans les commerces d’alimentation sans pour autant engendrer de problème d’alcoolisme supérieur à celui du Québec. Cette ouverture de la distribution au détail amènerait la SAQ à rationaliser son réseau de succursales, d’où des économies appréciables. En même temps, le nombre de points de vente augmenterait, au bénéfice des consommateurs. Les consommateurs paieraient le même prix pour les vins et spiritueux, mais la SAQ et son actionnaire feraient plus d’argent. La SAQ expérimente déjà ce concept à une échelle réduite; la FCCQ est d’avis que, sur la base de l’évaluation de cette expérience, il y a probablement lieu d’aller nettement plus loin dans cette voie.

La SAQ conserverait la fonction d’acheteur quasi monopolistique afin de conserver son pouvoir d’achat. Elle conserverait aussi un monopole sur la fonction de distribution en gros. En conservant ce monopole sur le gros, la société d’État s’assurerait d’imposer sa majoration sur l’ensemble du volume de vins et spiritueux distribués au détail. Par ailleurs, elle pourrait aussi continuer de mettre en valeur les produits québécois.» (FCCQ)