Aller au contenu

Privatiser les vins de spécialité au Québec

Le sujet de la privatisation des ventes de vin au Québec revient régulièrement dans l’actualité.

Les projets, les suggestions se raffinent. Il n’est plus maintenant question de privatiser bêtement notre monopole d’État qui fait somme toute bien son travail et qui surtout remplit bien son mandat.

Les propositions maintenant avancées visent plutôt à améliorer l’offre pour les grands amateurs de vin.

Le réputé chroniqueur de vin Jean Aubry suggère dans son dernier guide Les 100 meilleurs vins à moins de 25 $, que la SAQ se concentre sur les produits courants et laisse les produits de spécialité à l’entreprise privée.

Le raisonnement est simple. La SAQ a 409 succursales, a 7532 produits, dont environ 1250 courants. Si elle se consacre sur ces produits courants et laisse les autres à des boutiques gérées par l’entreprise privée, elle rapporterait au final encore plus d’argent au gouvernement tout en donnant plus de choix aux consommateurs.

La gestion de l’entreprise d’État serait simplifiée : succursales, achats, paperasse, concentration des moyens sur un plus petit nombre de produits, etc.

Les autres produits seraient toujours taxés garantissant la soif intarissable du Trésor public.

Les avantages pour l’entreprise privée et le consommateur : une offre mieux ciblée, indépendance dans la sélection des produits et des prix, meilleure gestion des stocks, plus de choix, flexibilité, personnalisation, rapidité «une structure commerciale légère et mobile pour répondre rapidement aux exigences d’amateurs sérieux (ne serait-ce que pour les 12 000 membres du Courrier vinicole de la SAQ) qui magasineront au Québec au lieu de s’approvisionner sur d’autres marchés.»

Jean Aubry propose aussi que les droits de taxe soient inversement proportionnels au nombre de commerces. «Tout « bénif' » pour le consommateur encore une fois, sans que la SAQ y perde au change.»

Le professeur Frédéric Laurin fait une suggestion semblable dans son livre Où sont les vins?

«Continuons de rêver!» écrit Jeau Aubry.