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Un dur hiver pour les vignes du Québec

Cet hiver a été l’un des plus froids que nous ayons connu au Québec. «Ce froid a malheureusement causé des dommages aux bourgeons des vignes.» Comme nous le signale une note du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Des conseillers viticoles ont fait des prélèvements dans les vignes et ont constaté des dommages importants. La survie des bourgeons primaires varie de 10 à 100 %. La Montérérie et Lanaudière ont été plus touchées. En Montérégie-Est, le taux de survie des premiers bourgeons de Frontenac est de 90 %, mais ceux des Marquette n’est que de 40 %.

En Lanaudière, le taux de survie des cépages Frontenac et Marquette est inférieur à 59 %.

En Estrie, c’est mieux, mais variable d’un site à l’autre de 33 à 80 % de taux de survie.

Pourtant, ce sont des cépages rustiques.
Les résultats pour les cépages non rustiques seront connus plus tard.

Si j’ai bien compris, les bourgeons primaires sont ceux qui donnent les raisins de meilleure qualité. Après la mort de ces bourgeons primaires, il apparait aussi des bourgeons secondaires, mais ils donnent de moins belles grappes et donc des vins de qualité inférieure.

«Selon les premiers résultats obtenus, la situation se compare à celle de 2014», selon la note du Réseau d’avertissements phytosanitaires.

Fait étonnant, l’hiver précédent il y a eu plus d’heures à -20 Celcius en Estrie qu’à Québec. En effet, il y a eu 375 heures à moins de -20 C en Estrie, mais 331 à Québec au cours de l’hiver 2013-2014. Le moins d’heures à -20 C ont été relevées en Montérégie-Est, soit 141 heures. Il faut noter ici que ces chiffres varient énormément d’un site à l’autre.

Cette année, la température minimale moyenne a été de -16 en janvier dans plusieurs secteurs et de -19 en février.

Il a donc fait très froid et longtemps, ce qui fait dire au vigneron Anthony Carone sur sa page Facebook qu’«après des années d’avertissement à mes collègues vignerons du danger de ne pas protéger même des vignes rustiques, le pire a finalement eu lieu. Heureusement, les vignerons intelligents ont stocké des niveaux de vins pour accueillir les pertes pour les trois prochaines années!»

Source: Réseau d’avertissements phytosanitaires – Avertissement N˚ 1 – Vigne – 14 avril 2015