Aller au contenu

Destructions de vin à la SAQ

La Société des Alcools du Québec détruit des milliers de bouteilles de vin par année.

Ce sont surtout des vins de commandes privées qui ne s’écoulent pas assez vite au gout des administrateurs de l’entrepôt du monopole.

À tel point que plusieurs vignerons ne veulent plus envoyer leurs vins au Québec et refusent maintenant de faire affaire avec la SAQ.

L’affaire était secrète, les agences de vin ayant peur des représailles des bureaucrates de la société d’État.

C’est ce que nous révèle un reportage de l’émission La Facture de Radio-Canada.

«Derrière les profits records de la SAQ, une « loi du silence », un manque de transparence, mais aussi des règles d’entreposage rigides ayant poussé à la destruction de nombreuses bouteilles bonnes à la consommation sont vivement dénoncés en coulisses. Au point que des vignerons décident de quitter le marché québécois, révèle une enquête de Radio-Canada.»

«Au cours des derniers mois, Radio-Canada a recueilli les confidences d’une trentaine d’intervenants du milieu de l’importation privée, qui, tout en soulignant l’utilité de la SAQ, décrivent, dans un rare consensus, un modèle archaïque, manquant de transparence et d’ouverture, ainsi que des relations tendues avec les acteurs de l’industrie.»

Pire encore, ces bouteilles sont détruites aux frais des agences qui se sont fait facturer 1,4 million de dollars en frais de destruction de plus de 130 000 bouteilles l’an dernier.

Selon la SAQ, 220 000 autres bouteilles ont aussi été détruites pour d’autres raisons.  

De plus, les gars de la SAQ imposent des frais aux vignerons s’ils ne respectent pas les règles pointilleuses du monopole.

Selon un coup de sonde, mené par la SAQ en 2022, le monopole obtient des notes de 4,7 sur 10 pour ses relations d’affaires.

« La SAQ, c’est une machine à sous qui date d’un autre temps.»

— Une citation de Chantal Frick, productrice en Alsace

Vous pouvez visionner le reportage Indigeste destruction.

Voyez aussi le dossier, plus complet, Cuvée amère à la SAQ.

La réponse de la SAQ.

Mise à jour le 4 mars.

Étiquettes: