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Du rosé réduit à l’eau

S’il y a un vin qui est souvent alcooleux c’est bien le rosé. Le réchauffement climatique et les nouvelles techniques de fermentation et de culture, les levures performantes et les clones hyperbuildés font en sorte que l’alcool tant recherché devient trop élevé dans certains vins.

Un producteur de vin de France avoue devoir couper d’eau son rosé: «je déchaptalise, comme beaucoup de mes confrères qui ne vous l’avoueront jamais. Comment faire autrement? (…) Cette année mon rosé était à plus de 15,5°.»

Cette confession a été faite à Antoine Gerbelle de la Revue du Vin de France qui évidemment ne dévoile pas le nom du vinificateur. Cette pratique d’addition d’eau dans le vin est absolument interdite en France. Pourtant, c’est permis aux États-Unis, où on peut ajouter jusqu’à 30 % d’eau selon les États.

Le producteur en question a dû acheter ses bidons d’eau de marque Cristaline — propriété du no 1 français du vin le groupe Castel  — dans plusieurs supermarchés afin de ne pas se faire repérer par les agents de la répression des Fraudes.

Notons ici qu’en France on peut en toute légalité ajouter de grande quantité de pesticide sur les raisins et sur les racines des vignes, mais qu’on ne peut pas ajouter d’eau dans le vin.

Selon le producteur «le plus délicat était de se débarrasser sans éveiller l’attention sur tous les bidons en plastique qui encombraient la cour du domaine.»

En parlant de rosé, ce sera bientôt la saison. Les entrepôts de la SAQ se remplissent déjà. Je me propose d’en goûter plusieurs au cours des prochains jours et de faire quelques recommandations.

En attendant, prenez de l’eau en toute légalité.