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En Alberta, personne ne décide à votre place quel vin boire

En Alberta personne ne décide à votre place quoi boire et si un produit n’est pas disponible, on le commande pour vous.

Nous avons entendu toute sorte de choses concernant la privatisation de la vente de l’alcool en Alberta. Des voyageurs en reviennent et disent que cela a été profitable pour le consommateur, d’autres disent le contraire.

Le Journal de Québec a envoyé un de ses journalistes sur place pour y voir plus clair.

Pierre Courture en revient avec un dossier qui a été présenté les 27 et 28 mai dans le Journal de Québec et dans le Journal de Montréal.

Il écrit que «la privatisation de la vente d’alcool, en Alberta, a accru la concurrence au bénéfice des consommateurs.» Les points de vente ont été multipliés, la concurrence y est féroce donnant des prix très compétitifs. «Depuis la privatisation du monopole d’État menée sous le gouvernement de Ralph Klein, en 1993, n’importe qui peut vendre de l’alcool en Alberta.»

Le nombre de magasins est passé de 200 à 1330. Il y en a 401 au Québec. Le nombre de produits est de 19 000, presque le double de la SAQ. La présidente de l’Alberta Liquor Store Association dit au journaliste «qu’ici personne ne décide à votre place quoi boire.» Et encore plus: «Si un produit n’est pas disponible, on le commande pour vous.»

L’Alberta touche une taxe unique de 3,45 $ par bouteille de vin. C’est une compagnie choisie par le gouvernement, Connect Logistics, qui s’occupe de l’entreprosage et de la distribution du vin.

La recherche d’un vin dans la province peut se faire via le site www.liquorconnect.com.

Le journaliste a constaté que certains vins étaient vendus 50 % moins cher en Alberta. Voici trois des six exemples qu’il donne:

  • Yellow Tail 7,98 $ en Alberta contre 13,85 $ au Québec;
  • Wolf Blass Red 8,98$ en Alberta contre 16 $ au Québec;
  • Catena  Malbec 13,98 $ en Alberta contre 21,95 $ au Québec.

De son côté, la direction du syndicat des employés de la SAQ (SEMB) dit que «les produits appréciés par les clients de la SAQ sont très difficiles à retrouver sur les tablettes albertaines. Le choix de produits ainsi que les prix varient selon la ville et le commerçant, ce qui crée des disparités régionales.»

De l’alcool à prix imbattable, Journal de Québec, Pierre Couture, 27 mai 2004
Privatiser la SAQ pourrait être payant
, Journal de Québec, Pierre Couture, 28 mai 2014

Sujet connexe: SAQ: privatisation, statu quo ou libéralisation