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Julia Wine accuse la SAQ de ne pas payer certaines factures

Dans un communiqué de presse émis tôt ce matin, la compagnie Julia Wine accuse la SAQ de retenir des sommes qui lui sont dues.

Elle affirme que la société d’État refuse de lui verser 1 013 869.12 $ qu’elle lui devrait depuis plus de 30 jours.

Julia Wine dit que «la S.A.Q. opère dans l’illégalité la plus profonde en décidant volontairement de ne pas remettre les sommes dues à l’entreprise québécoise, compromettant ainsi gravement la sécurité d’emploi de plus de 120 travailleurs honnêtes.»

La compagnie qui importe du vin en vrac, l’embouteille au Québec le vend dans les chaînes d’alimentation (Costco et Couche-Tard) ajoute que «depuis 2008, Julia Wine a respecté chacune des règles qui sont clairement définies dans les contrats et les lois, mais depuis les récents succès de Julia Wine, la société d’État abuse de son pouvoir d’impunité en refusant tout simplement de retourner la proportion des ventes qui revient à l’entreprise québécoise, refusant même toute négociation en ce sens, et ce, sans aucune raison valable.»

L’entreprise Julia Wine avait annoncé en août un partenariat avec les épiceries Couche-tard de l’est du Québec pour la vente de vin dit de haut de gamme, un vin étant même proposé à 70 $. Julia Wine affirme qu’en «un peu plus d’un mois, ce partenariat a fait augmenter les ventes de vins pour les Couche-Tard participant de plus de 40% en moyenne». Lors de ce lancement, la compagnie disait vouloir la «fin de la prohibition».

Julia Wine annonce que ses vins seront maintenant vendus dans l’ensemble des 500 épiciers de la bannière Couche-Tard au Québec.

Aujourd’hui, dans son communiqué, Julia Wine affirme que «la croissance de Julia Wine en périphérie des points de vente de la SAQ devrait être perçue comme une bonne nouvelle par la direction de la Société des Alcools du Québec et non pas comme une menace.»

La compagnie a mis en ligne hier une vidéo sur le site You Tube dénonçant le refus du vice-président à l’exploitation de la SAQ, Alain Brunet, de rencontrer la direction de Julia Wine. Le président de Julia Wine, M. Alain Lord Mounir, y affirme que la SAQ a refusé de payer certaines factures. M. Mounir prétend que la SAQ met ainsi en péril les 120 emplois de sa compagnie en usant de concurrence déloyale. Il y rappelle que depuis 2008, sa compagnie a mis en marché plus de 4 millions de bouteilles de vin.
«Abuser de son pouvoir d’autorité en ne payant pas ses factures est illégal», dit Mounir qui précise respecter toutes les lois et ne pas demander de subventions. Il termine sa vidéo en demande à la SAQ «de payer ses factures et de respecter la loi.»

 Vidéo de Julia Wine sur YouTube : La SAQ La SAQ illégale selon Julia Wine

De son côté la société des alcools a répondu aux accusations du président de Julia Wine en publiant une courte note de deux phrases dans son site internet. La voici «Monsieur Alain Mounir, président de Julia Wine, accuse à tort la SAQ d’être en défaut de paiement. Nous nous expliquons mal ses propos puisque nous avons, comme avec tous nos fournisseurs, des ententes commerciales très claires que nous respectons.»

Finalement, en fin de journée, la SAQ remet un chèque de 742 436,96 $ à Julia Wine.
Cette dernière affirme que «c’est le pouvoir des nouveaux médias qui a aidé à dénoncer la situation.»
Dans un communiqué, Alain Lord Mounir remercie les membres de la direction de la SAQ «pour avoir pris connaissance de la lourdeur de la situation et avoir pris action.» Il ajoute que la SAQ n’a pas acquitté toutes les sommes dues, mais il attribue cela à une erreur de leur part.

Voir aussi notre billet ironique sur cet imbroglio.