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La baisse des ventes de vin au Québec serait due aux épiciers

La baisse des ventes de vin au Québec est due aux épiciers, affirme la SAQ.

Après avoir nié longtemps la baisse des ventes de vin en volume, la direction de la SAQ l’avoue finalement, mais l’attribue aux épiciers.

Selon le porte-parole de la SAQ, Renaud Dugas, la baisse des ventes en volume «c’est surtout chez les grossistes et épiciers; en succursales, il faut regarder les résultats financiers, continuent d’augmenter, et là il faut faire attention aussi l’année financière n’est pas terminée, mais c’est surtout chez les grossistes et épiciers, là où il y a une diminution des ventes, mais en succursales il y a une augmentation.» (SAQ: moins de vin à prix abordable? Entrevue de Michel C. Auger à l’émission radio Le 15 18 H, région de Montréal, Radio-Canada, 11 mars.)

Pourtant, dans La Presse Affaires du 25 février, résumant les propos de la directrice des affaires publiques de la SAQ, Isabelle Merizzi, le journal écrivait que «pour justifier ces nouvelles compressions dans son réseau, la SAQ souligne que 850 000 transactions ont été enregistrées en moins dans ses magasins au cours de la dernière année, soit environ 1,4 % des 59 millions de transactions notées.» (La SAQ coupera 60 000 heures de travail en un an, Pierre Couture, La Presse, 25 février)

Il semble y avoir contradiction entre les propos des deux porte-parole de la société d’État. Toutefois, madame Merizzi tient à préciser qu’il y a en effet baisse du nombre de transactions, mais chaque transaction est plus élevée. Donc, les consommateurs vont moins souvent en succursales, mais achètent un peu plus.

La directrice des communications de la société d’État affirme donc que les ventes en volumes en succursales ont augmenté, moins que d’habitude, mais augmenté tout de même pour le deuxième trimestre (été dernier) de l’année 2013-2014. Une hausse de 400 000 litres pour un total de 28,7 millions de litres. Les chiffres du troisième trimestre seront dévoilés ce mois-ci et ils seraient positifs aussi.

Par contre, les baisses de vente en volume seraient attribuables aux épiciers. Selon les chiffres fournis par la SAQ, les dépanneurs et épiciers ont vendu au cours de ce deuxième trimestre 7,9 millions de litres, soit 800 000 litres de moins, soit un million de bouteilles de moins. Une baisse de près de 10 % par rapport à la même période l’année précédente. Au total, la baisse des ventes au Québec (succursales et épiceries) est de près de 400 000 litres.

Quoi qu’il en soit, qu’est-ce qui différencie la vente de vin en épicerie et celle des succursales.

  1. Les épiciers n’ont pas le droit d’indiquer le nom des cépages;
  2. Ils doivent demander la permission à la SAQ pour faire des rabais;
  3. La réputation des vins d’épicerie n’est pas très bonne;
  4. Les épiciers sont limités aux vins de bas de gamme (entrée de gamme), des vins achetés en vrac et embouteillés au Québec, alors que la SAQ a un choix de 12 000 vins, en plus elle peut vendre du vin d’épicerie embouteillé ici (voir la liste).
     

En résumé, il y a ralentissement des ventes de vin en succursales, et forte baisse dans les dépanneurs et épiceries. Au total, la diminution est de près de 400 000 litres pour le deuxième trimestre. (Rapport trimestriel SAQ 2013-2014, T2 PDF – 1,2 Mo)

Pourtant, l’année précédente, la performance des ventes en épicerie avait été meilleure que celle des succursales: soit une hausse de 2,9 % en épiceries contre 2,4 % dans les succursales.

Selon les chiffres de Statistique Canada, les ventes au détail ont légèrement augmenté en 2013 dans les magasins d’alimentation.

 Dernière modification: 17 mars.