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La Commission Robillard recommande de mettre fin au monopole de la SAQ

Texte modifié le 29 août.  

La commission de la révision permanente des programmes du gouvernement du Québec, présidée par l’ancienne ministre libérale Lucienne Robillard, recommande de mettre fin au monopole de la SAQ sur les vins et les spiritueux (la SAQ n’a pas le monopole de la bière).

Le rapport Robillard sera déposé lundi et selon Radio-Canada «la commission Robillard ne proposera pas la disparition ou le démantèlement de la SAQ, mais plutôt de permettre au secteur privé de faire concurrence à la Société des Alcools du Québec.»

La SAQ rapporte un milliard de dollars par année au gouvernement. «Une augmentation des taxes perçues par Québec sur les vins et les spiritueux pourrait pallier le manque à gagner que la concurrence du secteur privé pourrait infliger à la SAQ», écrit Michel Pepin de Radio-Canada.

C’est ce qu’a fait l’Alberta qui en privatisant son monopole des alcools a conservé une taxe de 3,45 $ par bouteilles.

La SAQ écoule près de 250 millions de bouteilles par année. Il suffirait au gouvernement d’imposer une taxe de 4 dollars par bouteille pour amasser le même milliard.

Actuellement, la marge de la SAQ varie selon le type et le prix des produits. Elle est de 7 $ pour un vin payé 5 $ et vendu 16 $. Sa marge sur les vins est une des plus élevées au Canada, alors que celle sur les spiritueux est la plus basse.

Le journaliste Denis Lessard du journal La Presse nous révèle ce matin (29 août) que la SAQ est peu efficace.
«Les chiffres relevés par la commission Robillard sont embarrassants pour la société d’État. Comparés à celles d’autres organismes semblables, les frais administratifs de la SAQ sont beaucoup plus élevés. Ainsi, pour la période 2010-2014, la SAQ avale 21% de ses ventes nettes en frais d’administration, le niveau le plus élevé avec celui de Terre-Neuve. Pour 2014, la LCBO (Régie des alcools de l’Ontario) demandait 16% en frais d’administration; ils représentaient 10% en Colombie-Britannique et 8% dans plusieurs États américains.»

Un monopole n’est pas un système efficace dans le commerce de détail.

Dernière modification: 29 août, 9 h 18 pour ajouter la citation de La Presse.

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