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La croissance s’essouffle à la SAQ

Les hausses des ventes de la Société des Alcools sont les plus faibles depuis 2005, année de la grève.

Les ventes de vins ont augmenté de seulement 2,7 % en valeur cette année comparativement à 6,9 % l’an dernier, 4,4 l’année précédente et 5,6 en 2010, 5,9 en 2009, 6,2 en 2008, 9,1 en 2007; et 11,8 % en 2006.
(En Ontario, c’est 3,9 %.)

En volume, c’est pire. La hausse cette année n’a été que de 1,4 % contre 4,7 % l’an dernier, 4,2  l’année précédente et 3,9 en 2010 et en 2009, 4,7 en 2008, 8 % en 2007 et 8,4 % en 2006.

En 2005, les employés avaient été en grève pendant 10 semaines; la hausse des ventes en valeur avait été de 0,6 % et les ventes en volume avaient baissé de 0,4 %.

Cet essoufflement des douze deniers mois se reflète aussi sur les ventes totales de la SAQ (vins, bières et spiritueux) qui n’augmentent que de 2,5 % (2,9 % ans les épiceries et 2,4 % dans les succursales) comparativement à 6,7 % l’an dernier. La plus faible performance depuis l’année de la grève des employés. Les hausses totales des ventes n’ont jamais été en bas de 5 % depuis 2005, sauf cette année 2013!

La société d’État remet aux gouvernements fédéral et provincial 1,9 milliard de dollars, (4,5 % de plus que l’an dernier) dont 1,5 milliard à Québec, sur des ventes de 2,9 milliards.

Ce 1,9 milliard se décompose ainsi: 1 milliard en dividendes déclarés, 326 millions en taxes provinciales, 203 millions en autres taxes, 221 millions en taxes d’accise et douane et 163 millions en TPS. Les deux derniers montants sont remis au fédéral.

Pourquoi ce fléchissement dans les hausses? La SAQ répond que «dans un contexte où les ventes au détail ont connu une croissance de 0,6 %, la SAQ tire très bien son épingle du jeu.»

   Sources: rapports annuels SAQ.