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Le vin à Cuba

Je reviens d’une semaine de vacances à Cuba. J’aurais bien aimé vous parler du vin produit à Cuba, mais je n’ai pas pu en goûter. Les gens là-bas nous disent qu’ils préfèrent ne pas nous le présenter.

Alors, dans les hôtels tout inclus, on nous sert du vin d’Espagne et du Chili. C’est du vin d’entrée de gamme, mais potable. Je n’ai pas goûté aux vins du Chili sur place, préférant les vins d’Espagne. Ils sont souvent plus ou moins oxydés, les rouges, les rosés et les blancs. Donc, on constate une grande variété d’une bouteille à l’autre. Toutefois, les mousseux d’Espagne qu’on a goûtés étaient délicieux. Donc, si vous y allez, préférez les mousseux.

De toute manière, on ne va pas à Cuba pour le vin, mais pour le Soleil, les gens, la plage et la mer.
Nous étions au Paradisus à Holguín. Un endroit superbe, dans un parc national.
La nourriture y est très bonne et variée. Il y a une grande quantité de fruits de mer et de poissons.
Si vous préférez la nourriture américaine, il y en a aussi. J’ai même vu des gens apporter leur bouteille de Kechup canadien (il est plus gras et plus sucré que le Catsup cubain qui lui contient plus de tomate).

Les fruits aussi sont délicieux. Cuba est un grand producteur de pamplemousses. À noter qu’ils mangent leurs fruits moins murs qu’ici.

Cuba c’est aussi le rhum, le café et les cigares. Le rhum vieux est délicieux. Les cigares c’est pour les touristes et l’exportation. Contrairement à l’idée répandue, les Cubains en général ne fument pas de cigares. Ils font bien attention à leur santé. Pour ce qui est du café, la production est faible cette année. Alors, on vous servira un café de type américain, plutôt léger. Si vous préférez le vrai café, demandez un espresso.

Le dollar américain n’est plus bien accepté et souvent refusé. Dans les banques et bureaux de change, on vous facture une taxe de 10 % sur les dollars US. Alors, apportez vos dollars canadiens ou vos euros et changez-les sur place en pesos convertibles.

Surtout, n’hésitez pas à quitter l’hôtel et à faire des excursions dans les environs. De nombreux guides cubains parlent français. C’est avec eux qu’on apprend à connaître un peu le pays. 


La presse cubaine vise à être plus libre. Mais les journalistes se plaignent de la culture du silence des organismes d’État. Des membres du gouvernement appellent même à plus de liberté de presse. Le vice-ministre de la Culture Fernando Rojas veut une presse «révolutionnaire non officielle». «C’est une nécessité, c’est un défi: une presse révolutionnaire non officielle qui permette un regard critique, de souligner les lacunes, les erreurs, les problèmes, dire sans détour ce qui ce passe», a-t-il dit (Challenges).

En parlant de lacune, les journalistes pourraient ainsi dénoncer l’état déplorable des routes dans certaines régions ainsi que la nonchalance et l’imprudence des gens de la voirie. Dans certains secteurs, près des mines de nickels de la Sierra de Cristal, au sud-est d’Holguín, les routes sont défoncées. Les gens préfèrent conduire sur l’accotement. À un endroit nous avons freiné brusquement à une déviation non indiquée devant un trou de 3 mètres. Puis plus loin des gens de la voirie avaient déposé des tas de terre en plein milieu de la route (en vue de la réparer), mais sans affiches, sans indications du danger. Alors un conseil: ne conduisez pas la nuit.

Cuba est toujours sous embargo des États-Unis qui exerce un blocus assez serré empêchant l’entrée d’équipement. On ne sait plus trop pourquoi les Américains maintiennent l’embargo. Au début, il visait «à affammer le peuple cubain, provoquer le désespoir et à l’inciter à renverser Castro», selon les propos du sous-secrétaire d’État Lester D. Mallory. Blocus d’ailleurs condamné par les Nations-Unis. L’ONU a adopté 14 résolutions (de 1992 à 2005) demandant la fin du blocus. En 2005, seuls les États-Unis, Israël, les Îles Marshall et les îles Palaos s’y sont opposés.

Le gouvernement américain a toutefois levé en 2000 l’embargo sur les produits alimentaires. Les États-Unis sont maintenant le premier fournisseur de Cuba à ce chapitre. Toutefois, il n’y a toujours pas de touristes américains sur l’île malgré le fait que le gouvernement américain autorise depuis un an ses résidants à voyager à Cuba. Le tourisme américain va affluer un jour prochain. En attendant, les Canadiens et Européens profitent des bas prix des tout inclus sur l’île.

Des Cubains nous disent que la vie au pays change depuis que Raoul Castro en a pris la direction. Il y aurait un peu plus de liberté. Les entreprises privées sont encouragées dans certains secteurs. Par contre le système bancaire semble peu enclin à prêter aux commerçants. Les Cubains sont maintenant autorisés à aller loger dans les hôtels pour touristes étrangers. Le président Raoul Castro a aussi lancé une campagne contre la corruption au sein du Parti. Toutefois, il s’oppose toujours au bipartisme. La mainmise de l’appareil d’état est toujours omniprésente dans plusieurs secteurs.

Les Canadiens, principalement les Québécois, sont les touristes majoritaires sur l’île devant les Français, Allemands, Italiens et Est-européens.

Texte modifié le 7 février.