On apprend ce matin dans le sérieux journal LeDevoir que la Société des alcools du Québec se lance dans la vente de gaminets, de teeshirt.
La société d’État va aussi essayer de nous vendre des chapeaux, des tabliers et autres accessoires aux couleurs de certains alcools ou champagnes!
Ils appellent ça des produits dérivés.
La SAQ s’en va à la dérive
Des gens de la SAQ semblent vraiment désespérés devant la baisse des ventes de vin et de spiritueux dans leurs succursales, qu’ils se lancent dans la vente de camelote. Un vrai bazar!
Pourquoi pas des cendriers Cinzano, les parasols Stella Artois, des nappes Pernod-Ricard et des gougounes bordelaises?
On apprend aussi que les vins dans certaines succursales ne seront plus disposés par pays, mais par couleurs et prix. Où sont les bourgognes, les chablis, les vins de la Rioja, de Cahors, de la Loire ?
La SAQ va aussi vendre du cola et des toniques. Pourquoi pas de l’eau tant qu’à quitter le monde de l’alcool ; ou des mets prêts à emporter pour de meilleurs accords mets-vins ?
Payer pour faire de la pub : le tour du chapeau
La SAQ va demander aux producteurs de payer pour apposer leurs logos sur les chapeaux et autres. Puis, elle va nous vendre ces produits commandités.
La SAQ va ainsi nous vendre de la publicité. Le consommateur va payer pour arborer un chapeau ou un gaminet à l’effigie d’une marque. Donc, on va payer au lieu d’être payé pour faire la publicité d’un produit! La SAQ va encaisser des deux côtés. Ce sera le tour du chapeau.
Nous sentons là le désespoir chez certains cadres de la SAQ.
Les bénéfices de la SAQ baissent. Combien de millions de dollars vont-ils faire avec la vente des gugusses, de ces babioles?
Une solution à la baisse des ventes
Si la SAQ veut faire plus d’argent qu’elle se concentre sur son mandat sur sa spécialité: la vente d’alcool. Si elle ne performe plus dans la vente de détail, qu’elle se concentre dans son rôle de grossiste d’alcool.
Oui, les ventes de vin ont baissé dans les succursales de la SAQ l’an dernier, mais elles ont augmenté dans les épiceries.
Malheureusement, on n’y trouve, en général, que de la piquette importée en vrac. Pourtant, Une bouteille sur quatre achetée au Québec est achetée dans les dépanneurs et épiceries. Il y a 7000 de ces épiceries au Québec. C’est gros! On devrait leur permettre de vendre du vin de qualité, du vin embouteillé chez les vignerons, comme ça se fait maintenant en Ontario, en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique. Du vin acheté aux entrepôts de la société d’État.
On devrait aussi permettre l’établissement de cavistes.
Ceci donnerait un meilleur choix pour les consommateurs, plus de liberté pour les commerçants, vignerons, consommateurs et plus de revenus pour le gouvernement.
