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Le bois mort de la SAQ

  — On va mieux gérer et sortir le bois mort.

C’est ce que promet le président de la Société des alcools du Québec.
Par bois mort, il entend les bouteilles qui prennent de la poussière sur les tablettes.

M. Alain Brunet veut augmenter le taux de roulement des produits et éliminer plus vite ceux qui ne se vendent pas bien.

Il entend d’ailleurs utiliser internet pour faire rouler les vins plus vite. Il appelle ça «la mobilité transactionnelle». Ça concerne surtout les vins dits de spécialité. Ce sont les 10 000 vins en plus petite quantité, quelquefois des vins de niche.

«C’est que tous ces produits-là de spécialité sont difficiles à distribuer. Et s’ils prennent de la poussière sur les tablettes, ils prennent de l’espace, c’est du pied carré. Il ne faut plus qu’ils soient sur les tablettes à prendre de la poussière.»

«Alors, maintenant, on les garde dans l’entrepôt de la SAQ.com, puis, quand on les pousse en magasin, c’est parce qu’ils sont vendus, parce qu’ils ont été tirés par le Web. Dans notre jargon du commerce de détail, on appelle ça le «long tail» : tu gardes l’inventaire virtuel en entrepôt, tu deviens beaucoup plus efficace en matière de gestion des stocks et tu peux accélérer sur l’offre de produits.»

Ils seront poussés et distribuées par le système d’achat en ligne appelé Cliquez, achetez, ramassez. De plus, grâce au Web, la direction de la SAQ compte ainsi réduire de 10 % la surface totale de ses magasins tout en les maintenant au nombre de 400-410.

Ce système d’achat en ligne semble très profitable selon le président Brunet. Il vise aussi à accroitre l’achalandage en magasin. Les clients passent en magasin ramasser leur caisse et dans 30 % des cas, le client achète aussi autre chose.

D’ailleurs, vous avez peut-être remarqué que la SAQ propose en ligne, depuis peu, tous ces nouveaux vins deux semaines avant qu’il ne soit en magasin.  (Voir à ce sujet Réservez des vins qui arriveront dans deux semaines.)