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Le vin bio semble exister!

À quelques jours de l’ouverture du Salon des vins bio de Montpellier, un autre directeur de salon, celui de Vinexpo dit que le vin bio n’existe pas.

Robert Beynat a déclaré que «tous les vins étaient bio» (Le Devoir) et que «les vins bios, ça n’existe pas» (La Presse). Finalement rejoint à Bordeaux par La Presse, le patron de Vinexpo s’est repris en disant qu’il avait été provocateur et a ajouté «j’ai cependant des doutes sur les contrôles» et «ça m’ennuie que des producteurs s’appuient sur ces arguments pour vendre leurs vins plus chers».

Pourtant, les contrôles existent. Ils sont exercés par des organismes privés tels AB, Ecocert, etc. La règlementation bio est aussi assez précise.

De plus, les pays européens ont adopté le 8 février 2012 un nouveau règlement sur la production de vin bio qui inclut maintenant la vinification. «Enfin, on peut parler de vin biologique et non plus de « vin issu de raisins de l’agriculture biologique »», dit Thierry Julien, vigneron et président de Sudvinbio et du Salon Millésime bio, dans un communiqué de Millésime bio.

Il ajoute que cette nouvelle règlementation européenne «définit un socle commun de pratiques de vinification bio: utilisation uniquement d’ingrédients bio, limitation de l’emploi d’intrants oenologiques…»

En effet, en plus d’interdire l’utilisation de pesticides à la vigne, le règlement commun interdit certaines pratiques utilisées en cave, dont la concentration partielle par le froid, les traitements par électrodialyse ainsi que la désalcoolisation partielle des vins. L’utilisation du SO2 (sulfites) est aussi limitée à 100 mg/l au lieu de 150 pour les rouges et à 150 mg/l au lieu des 200 pour les rosés et les blancs.

La production de vin bio ne cesse de croitre dans le monde. Seulement en France, la surface du vignoble bio est passée en quatre ans de 3 % à 7,4 % en 2011, soit 61 000 ha sur 759 000, toujours selon le dossier de presse de Millésime bio.

D’autres parts, le chiffre d’affaires des vins bio a plus que doublé en six en France, passant de 189 millions d’euros en 2005 à 359 millions en 2011.

Les pays viticoles les plus bio sont l’Autriche, l’Italie, la France, l’Espagne et l’Allemagne.