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Briser le monopole de la SAQ

SAQEn campagne électorale, le chef du Parti conservateur du Québec propose de briser le monopole de la Société des Alcools du Québec (SAQ).

« Nous voulons permettre aux producteurs et commerçants locaux d’acheter et vendre plus librement sur le territoire québécois », dit Éric Duhaime qui ajoute
« Je ne veux pas démanteler quoi que ce soit. On peut laisser les produits qu’on a là et on peut laisser le système qu’on a en place actuellement. Tout ce que je dis, c’est qu’il faut bonifier en permettant une libéralisation pour d’autres types de points de vente au Québec. »

M. Duhaime dit même qu’il y a plein d’avantages au modèle actuel, mais il croit qu’il faut aller plus loin. Pour permettre davantage d’offres pour l’ensemble des consommateurs québécois. Notamment pour les produits du terroir, affirme-t-il.

Il aimerait qu’on puisse acheter du vin dans les boulangeries, les charcuteries et chez des cavistes comme en Europe.

« Mais actuellement, tout est « surrèglementer». Tout est très complexe. Il faut toujours passer par la SAQ. Pourquoi brimer autant la liberté des citoyens?
Il y a possibilité de faire beaucoup plus en mettant fin au monopole de la SAQ. »

Éric Duhaime ne veut pas éliminer la SAQ, mais améliorer le système en y mettant plus de liberté.

Cette proposition de libéralisation de la SAQ avait aussi été faite par la CAQ aux dernières élections. Le chef du parti François Legault semble avoir changé d’avis. (La CAQ s’engage à mettre fin au monopole de la SAQ, Journal de Montréal, 31 mai 2018. Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard,  avait aussi promis la même chose cette année-là.

Le Québec est en retard dans ce dossier. La Colombie-Britannique, l’Alberta, la Saskatchewan et l’Ontario ont commencé à libéraliser le commerce du vin.

La SAQ n’a pas le monopole de tous les alcools, car la vente de la bière locale est privée. C’est le cas aussi des vins du Québec depuis 2016.

Certains sur les réseaux sociaux, ont compris que le gouvernement y perdra son milliard de dividende. Mais ce n’est pas le cas. La SAQ ainsi que le gouvernement collecteront tout de même leur quotepart. Les 7800 épiceries et dépanneurs du Québec qui vendent du vin sont des commerces privées, mais paient leur part du dividende de la SAQ.

Voir à ce sujet l’entrevue que j’ai accord  à LCN-TVA. (Vidéo 6 min 51)
Voir aussi la déclaration d’Éric Duhaime.

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