Aller au contenu

Châteauneuf-du-Pape Histoire, territoire, cépages…

« Vin de castou noù douno la voio, emai l’amour, emai la joio » *

Un peu d’histoire
Le pape Jean XXII, qui fut évêque de Porto, se fit construire une maison d’été à Châteauneuf, vers 1320. Il y planta des vignes et y produisit un vin très apprécié de ces amis. Il semble que c’était du vin blanc. On ne connaît pas les cépages qui composaient le vignoble de Châteauneuf avant le 18e siècle même si le poète Frédéric Mistral affirme que le cépage counoise a été apporté d’Espagne au Pape Urbain V.

Au 19e siècle, les vins de la région portaient le nom de Châteauneuf-Calcenier. À la fin du 19e siècle, Joseph Ducros faisait pousser dix cépages.

Châteauneuf-du-Pape fut la première région de France a adopter, en 1923, des règles très strictes pour la production du vin. Ces règles du baron Le Roy du Château Fortia devinrent la base du système des appellations contrôlées [ AOC ] quelques années plus tard. Châteauneuf-du-Pape devint une AOC en 1936. On y ordonne de jeter 5% de la récolte. La production maximale est limitée à 35 hectolitres par hectare.

Le territoire
Le vignoble a une superficie comparable au vignoble de Saint-Emilion avec plus de 3 200 hectares en production. Le sol est recouvert de gros galets qui absorbent la chaleur du Soleil le jour et qui la restituent la nuit.

Superficie: 3 210  ha
Nombre d’opérateurs: 311
dont 299  viticulteurs
234  vinificateurs (222 caves particulières, 2 caves coopératives, 10 négociants)

Récolte: 101 870  hl
Source: INAO 2005

Les cépages
En rouge: grenache noir, syrah, cinsault, counoise, mourvèdre, muscardin, terret noir, vaccarèse.
En blanc: bourboulenc, grenache blanc, clairette, picardin, roussanne, picpoul.

Le grenache est le cépage le plus utilisé en rouge. La plupart des producteurs en mette de 60 à 80%. Le deuxième cépage le plus utilisé est la syrah, suivit de la mourvèdre et du cinsault. Les vins blancs ne représentent que 6% de la production.

Les bons millésimes

1990, 1995, 1998, 1999, 2000, 2001, 2003, 2004 et 2005

Macération carbonique
On utilise de plus en plus la macération carbonique en Châteauneuf-du-Pape.
« C’est une autre technique qui consiste à mettre en cuvé des raisins entiers, ni foulés, ni égrappés, dans une atmosphère riche en gaz carbonique. Il se produit alors une fermentation intracellulaire, à l’intérieur du grain de raisin, sous l’action d’enzymes qui transforment une petite quantité de sucre en alcool [de l’ordre de 2 % vol.]. Il se forme également du gaz carbonique, un peu de glycérol et divers produits secondaires. On observe également la diffusion des substances aromatiques de la peau à l’intérieur du grain, d’où l’apparition d’arômes de petits fruits rouges, de bonbon anglais. Après cette phase de macération, les raisins sont ensuite pressés, et la fermentation alcoolique se déroule normalement. Lorsque la macération est de courte durée, les vins obtenus sont souples et gouleyants [ex : Beaujolais]. En revanche, une macération plus longue de 10 à 20 jours, peut produire des vins de garde ; cette technique est répandue en Languedoc-Roussillon et dans le sud des Côtes du Rhône. » [vins-france.com]

Les châteauneuf-du-Pape à la SAQ.

* « Le vin de Châteauneuf donne le courage et le chant et l’amour et la joie. » Mistral

Texte créé en avril 2003
Dernière modification: juin 2008


Voir aussi le site www.chateauneuf.com

Étiquettes: