
Quels vins pour le cipaille ?
Je viens de voir dans le moteur de recherche du site que plusieurs personnes ont recherché l’expression « des vins pour le cipaille » dans Google et autres et sont arrivées sur notre texte datant de décembre 2010 : Des vins pour le cipaille.
Je recommandais alors des vins provenant de la vallée du Rhône, du Languedoc, de l’Espagne et d’Italie. (voir ici.)
Je ferai les mêmes recommandations aujourd’hui en ajoutant qu’il est assez facile de trouver un bon vin pour le cipaille. Il s’agit souvent de prendre un vin qu’on aime. Même des blancs assez costauds, faits de chardonnay, de chenin ou de savagnin pourraient faire l’affaire.
Le 24 décembre, nous avons choisi un vin jeune de Madiran (Montus) et un vieux vin d’Espagne (Faustino). L’un plus tanique, l’autre plus acide. Tous deux très bons avec ce plat roboratif.
On pourrait aussi choisir parmi les cabernets francs de la Loire.
Le cipaille est un plat traditionnel québécois dont l’origine remonte au plat anglais « sea pie » (pâté de la mer), apporté par les marins britanniques au 18e siècle, puis transformé phonétiquement en français en « cipaille » ou « cipâte ». Il s’agit d’une grande tourte fait de boeuf, de porc, de poulet et de pommes de terre en cubes, entourrée et recouverte de pâte, cuit lentement dans une grosse tourtière. Met typique de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent qui s’est répandu ensuite sur la Côte-Nord où on y a ajouté des pommes de terre, puis dans Charlevoix et enfin (1850) au Lac-Saint-Jean où on l’appelle tourtière du Lac-Saint-Jean. (À chacun sa tourtière.)
Ce plat remonterait à plus de 1700 ans avant J.-C en Mésopotamie. On l’appelait tourte aux petits oiseaux. comme rapporté par Jean-Pierre Lemasson, dans L’Incroyable Odyssée de la tourtière ; Amérik Média, Del Busso Editeur, Montréal, 2011.
Au sujet des origines du cipaille (seapie, tourtière), voyez aussi les explications du professeur François Pageau de l’ITHQ.