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Privatisation de la SAQ: rétablissons les faits

On parle beaucoup de la libéralisation de la SAQ depuis quelques jours. Le débat s’intensifie. Les arguments pour et contre se précisent.

Presque plus personne ne parle de privatisation de la SAQ maintenant, mais plutôt de libéralisation. Ceux qui parlent de privatisation semblent être ceux qui sont contre la libéralisation de la vente de vin.

Rétablissons les faits au sujet du projet de libéralisation du commerce du vin au Québec.

Au sujet de la libéralisation, il s’agit de permettre les cavistes, les vraies importations privées, de meilleurs choix en épicerie, plus de liberté de choix pour les consommateurs, les commerçants et les vignerons. La SAQ existera encore.

En libéralisant le commerce du vin, le gouvernement ne perdra pas son milliard, il sera tout simplement transformé en taxe. Il l’est déjà en bonne partie. La SAQ peinant à donner le milliard, le gouvernement a dû augmenter la taxe spécifique à deux reprises. Elle est maintenant 1,50 $ la bouteille.

Au sujet des régions, on est déjà moins bien servi en région et rien ne laisse croire que ce sera pire en libéralisant. Ce serait comme dire que seuls des bureaucrates de Montréal peuvent choisir et vendre du bon vin.

Au sujet des prix, la principale composante du prix du vin est le dividende de la SAQ. Donc, s’il est transformé en taxe, il est fort probable que les prix ne baisseront pas, du moins à court terme, suite à une libéralisation.

Au sujet de la reprise des vins défectueux, ce n’est pas dû à la générosité de la SAQ, mais tout simplement à la Loi de protection du consommateur. Tout produit défectueux doit être remplacé, remboursé ou réparé par le commerçant.

La crainte du changement est très forte dans notre société conservatrice québécoise actuelle. Il faut donc étudier calmement les arguments avancés par toutes les parties. Il faut aussi prendre avec un grain de sel les positions rigides et idéologiques de certains partis politiques.

Le gouvernement semble vouloir bouger sur ce sujet, les tribunaux aussi,  il est donc légitime que les citoyens étudient ce sujet et s’expriment sur les projets de modification du commerce du vin au Québec.

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